Elles clament bien haut que Dieu est juste ; elles affirment qu’il justifie ceux qui ont foi en lui ; elles commandent une vie juste et sainte. Sans séparer les trois !  De tout ce qui est écrit concernant la justice, voici le mot clé : Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont connu que toi tu m’as envoyé (Jn 17 v 25). De la justice, Jésus dit : elle est une chose méconnue du monde sans Dieu ; seul le Fils la connaît vraiment ; il la révèle là où il est reçu. Pierre synthétise : Christ a souffert, lui juste pour des injustes (1 Pi 3 v 18).  En résumé, le mot justice doit faire penser à connaître Dieu. Est juste ce qui est comme Dieu veut que ce soit. Mais quand les gens crient « ce n’est pas juste ! », une fois sur un million ils veulent la justice de Dieu, et les autres fois leur intérêt.

(article catégorie 5 mn)

 

Il est le Rocher, son œuvre est parfaite car toutes ses voies sont justice ; c’est un Dieu fidèle et il n’y a pas d’iniquité en lui, il est juste et droit.

Voilà ce qu’a chanté Moïse (Dt 32 v 4). Selon la Bible entière c’est par nature que Dieu est juste, c’est en lui-même. S’il n’y avait pas eu la rébellion de Satan puis la nôtre, si Dieu n’avait rien à juger, il serait de toute façon juste : les décrets de l’Éternel sont la vérité, ils sont tous justes (Ps 19 v 10).

Pourquoi est-il écrit : il n’y a pas d’iniquité en lui ? Pourquoi révèle-t-il sa justice en la contrastant avec l’iniquité des auditeurs ? Parce que c’est à des injustes qu’il parle, à des consciences auxquelles la vraie justice est étrangère. Bien sûr ils ont des idéaux qui semblent justes (comme nous, au niveau religieux, social, juridique). Mais, face aux perfections de Dieu, ils reconnaissent : toute notre justice est comme un linge souillé (Es 64 v 5). Et, quand Dieu châtie puis restaure, ils s’inclinent : Éternel, Dieu d’Israël, tu es juste ; nous voici devant toi dans notre culpabilité (Esd 9 v 15).

Le fait que Dieu soit juste inclut qu’il demandera des comptes. Ce que Moïse a chanté, est en rapport avec les jugements de Dieu contre la corruption (Dt 31 v 29). Idem pour le cantique de Moïse et de l’Agneau : tes œuvres sont grandes et admirables, Seigneur Dieu Tout-puissant, tes voies sont justes et véritables, qui ne te craindrait ? (Ap 15 v 2-4).

 

Hors moi il n’y a pas de Dieu, de Dieu juste et sauveur il n’y en a point si ce n’est moi.

(Es 45 v 21) Dieu l’affirme, seul le Juste peut être le Sauveur, seul le juge peut acquitter des coupables. Reconnaissons-le, Dieu n’est pas injuste quand il donne cours à sa colère (Rm 3 v 5). Mais si nous pensons qu’à ses yeux pardonner le péché c’est l’excuser, nous ignorons tout de sa justice. Il a voulu montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste, tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus (v 26).

D’une part, Dieu s’est montré juste. En quoi ? En châtiant nos péchés ‘transférés’ sur le Messie. D’autre part, Dieu nous a justifiés. Comment ? En pourvoyant à l’expiation par le sang du Messie (v 25) et en mettant à notre compte la justice du Messie. Par l’obéissance d’un seul beaucoup seront constitués justes (Rm 5 v 19), ils auront pour avocat Jésus Christ le Juste (1 Jn 2 v 1). Sachant que nul ne peut se justifier soi-même, ils chanteront : je rappellerai ta justice, la tienne seule (Ps 71 v 16, cp 1 Co 1 v 30).

Que fait l’Esprit Saint pour nous convaincre de justice ? Il nous présente celui que Dieu a envoyé et qui retourne vers le Père, Jésus crucifié et ressuscité pour nous (Jn 16 v 10).

 

Livrez-vous vous-mêmes à Dieu, comme instruments pour la justice.

(Rm 6 v 15) Il s’agit d’une conduite suscitée par le Juste (incluant prières, jeûnes, aumônes, Mt 6 v 1). Pour les sans Dieu, ‘justice’ signifie couramment revendiquer une égalité, parfois se faire justice soi-même, souvent se révolter contre l’injustice subie par certains. Mais la colère de l’homme n’accomplit pas la justice de Dieu (Jcq 1 v 20). Jésus ne dit pas de poursuivre « une justice » mais le règne et la justice de Dieu (Mt 6 v 33). La justice que nous devons pratiquer (cf Mt 5 v 20) doit être pensée entièrement dans : connaître Dieu !

Qu’il s’agisse de la famille (enfants, obéissez à vos parents dans le Seigneur car cela est juste, Eph 6 v 1), ou d’être honnête en commerce (tu auras un poids exact et juste, Dt 25 v 15), ou bon envers les souffrants (abrite les réfugiés, ne trahis pas le fugitif, Es 16 v 3), Dieu nous réfère à lui-même. Sans lui, on peut être admirablement philanthrope (Act 28 v 2), mais la Bible nomme ‘justice’ uniquement des actes ou choix de vie que la justice de Dieu nous inspire : le fruit de la lumière consiste en toute bonté et justice et vérité (Eph 5 v 9). Par l’Esprit qui vient de Dieu, cela reflète le Dieu juste, et la justification par son Fils : le fruit du juste est un arbre de vie, et le sage gagne des âmes (Prov 11 v 30).

En effet, appréhender correctement la justice de Dieu, c’est retenir qu’elle n’est pas promise pleinement pour ici-bas : nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre où la justice habitera (2 Pi 3 v 13).