La promesse faite par Jésus : je reviendrai et je vous prendrai avec moi (Jean 14:3), a dans la Bible une importance centrale. L’AT prophétise cette venue (ex. Daniel 7:13 que Jésus cite en Matthieu 24:30). Le NT l’annonce ou l’évoque sans cesse (par les mots : venue, avènement, révélation, apparition, Jour, fin). Ça va de Matthieu 10:23 (le Fils de l’homme viendra) à Apocalypse 22:20 (je viens rapidement).  Par endroits, le texte développe en partie ce que sera cette seconde venue du Christ ; souvent, le texte y fait simplement allusion (en ce jour-là, 2 Timothée 4:8) ; toujours, le texte veut nourrir notre attente de cette venue (2 Pierre 3:12).

Parmi les versets annonçant l’apparition de Christ, très peu parlent du ‘quand’ ; assez peu disent le ‘comment’ ; beaucoup affirment juste le fait qu’il revient. Tous exhortent à vivre dans cette perspective. (voir :  LE TEMPS PRÉSENT ET LE SIÈCLE À VENIR)

Cet article est donc plus utile à notre piété que ceux qui suivront, car ceux-là traiteront du ‘quand’ et du ‘comment’ qui ne dépendent pas de nous.

 

Le NT relie l’avènement de Jésus Christ et le salut.

C’est pourquoi les textes parlent autant de sa seconde venue. Ils enseignent qu’elle réalisera en plénitude le salut accompli lors de sa première venue. Ainsi, il est écrit que Dieu nous a déjà sauvés (Tite 3:5), et aussi que le plein salut reste à venir : c’est en espérance que vous êtes sauvés (Romains 8:24-25).  Jésus crucifié et ressuscité est désigné comme sauveur (Actes 5:30-31), et Jésus qui revient est ultimement désigné comme le Sauveur : des cieux nous attendons comme sauveur le Seigneur Jésus Christ (Philippiens 3:20).

Des versets relient directement sa croix et son avènement : Christ, qui s’est offert une seule fois pour porter les péchés d’un grand nombre, apparaitra une seconde fois sans (qu’il soit question de) péché, pour ceux qui l’attendent en vue de leur salut (Hébreux 9:28). En effet, lors de son incarnation Jésus a accompli le salut et un jugement. Le salut n’est évident qu’aux nouvelles créatures (2 Corinthiens 5:17) et le jugement est encore peu apparent (Jean 3:18 et Jean 9:39).  Lors de son apparition, Jésus rendra flagrant ce même salut et ce même jugement, puis la nouvelle création.

En un mot, la révélation de Christ finalise la volonté de Dieu, qui est principalement de tout soumettre à son Fils (Ephésiens 1:10), lui le premier et le dernier (Apocalypse 1:18).

 

Tous les aspects de la vie chrétienne trouvent leur sens dans l’avènement de Christ.

Puisqu’ils trouvent leur sens dans sa croix (Galates 6:14).  En lisant par exemple les deux épîtres aux Thessaloniciens, on observe que le Jour de Christ fait le sens réel de la conversion. Mais aussi de l’abandon des idoles, du service de Dieu, de la mission, de l’amour fraternel, de la sanctification. Et bien sûr de l’espérance face à la mort ou à l’orgueil du monde, de la paix avec Dieu, qui sanctifie, et de la persévérance sous la persécution, ou face à l’apostasie et à l’antichrist.  (voir les réf. et plus dans l’article :  EN VUE DU JOUR DE CHRIST)

Tous ces aspects de la piété impliquent qu’il ne s’agit pas d’une attente neutre ni paresseuse. Mais d’une attente où l’on prie : « que ton règne vienne », où l’on obéit à : « l’Esprit et l’épouse disent : viens ! que celui qui entend dise : viens ! » (Apocalypse 22:17).

Jésus promet : je viens rapidement. Cette promesse est d’une admirable simplicité !  C’est dommage de la noyer dans des spéculations qui dépassent le texte et donc ne nourrissent pas la véritable attente.  C’est dommage aussi de négliger la promesse, de n’en parler que rarement, ou – plus grave – de prétendre qu’elle annonce seulement un retour symbolique.

 

C’est pour nourrir notre attente que le NT parle autant de l’apparition du Christ.

Avec le salut, l’attente est le grand enjeu des versets annonçant son apparition.  L’attendre est une injonction biblique, une perspective prioritaire, un privilège : vous vous êtes convertis à Dieu pour attendre des cieux son Fils (1 Thessaloniciens 1:10). Ni la conversion, ni la foi, ni les dons accordés par Dieu, n’existent pour garantir une vie confortable dans ce siècle, ou changer ce siècle ; ils ont pour axe l’attente de Christ qui se révèlera en gloire (lire 1 Corinthiens 1:7). La grâce, la piété, la justice, l’appartenance à Dieu, les œuvres bonnes, ont pour axe l’attente de ce qu’il a dit d’espérer : la manifestation glorieuse de Christ (lire Tite 2:13).

Certains versets donnent une précision qui aide particulièrement l’attente : c’est du ciel que nous attendons Jésus !  Le fils de l’homme va venir dans la gloire de son Père avec ses anges (Matthieu 16:27). Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, reviendra de la même manière que vous l’avez vu aller au ciel (Actes 1:11). De là nous attendons Christ comme sauveur (Philippiens 3:20). Le Seigneur descendra du ciel (1 Thessaloniciens 4:16), etc.  Tous ces rappels orientent notre attente dans la bonne direction : notre Père est aux cieux. Fondamentalement, c’est d’en haut que notre attente se nourrit, pas d’en bas, pas premièrement en constatant le mal (Matthieu 24:12), ou les progrès de la mission (Matthieu 24:14).  Note : la Bible parle toujours du ciel comme d’un lieu, jamais comme d’un état.

 

L’avènement de Jésus est un motif de joie et non de peur.

Nous attendons notre adoption, la rédemption de notre corps… mais surtout la personne de Jésus !  Nous n’attendons pas « le jour de l’Église » (ce n’est écrit nulle part) mais le jour « du Christ Jésus » (Ph 1:6), car c’est lui que Dieu veut glorifier au dessus de tous (Ph 2:10).

C’est la bienheureuse espérance (Tite 2:13).  Quand il parle de la fin, Jésus rassure les siens : gardez-vous de vous alarmer (Matthieu 24:6), et : que votre cœur ne se trouble pas (Jean 14:3).  On doit se laisser rassurer : ayez une parfaite espérance en la grâce qui vous sera apportée lors de la révélation de Jésus Christ (1 Pierre 1:13). Sachant que « se tenir prêt » (Matthieu 24:44) consiste à être dans l’Évangile, garanti par Jésus (Philippiens 1:5-6). Et que « veiller » (Marc 13:33) c’est garder la foi (2 Timothée 4:7-8), celle qui œuvre (Marc 13:34).

 

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(article suivant :  JÉSUS REVIENDRA)