Dans le riche parfum de la prière pour la grâce et la paix, l’un des composants est la demande de consolation. C’est un sujet de prière dans les Psaumes, les Épîtres, etc. Prière ardente : je veux que vous sachiez quel grand combat je soutiens pour vous, pour ceux de Laodicée et pour tous ceux qui n’ont pas vu mon visage, afin que leur cœur soit consolé (Col 2 v 2). Oui, du fait qu’il est le Dieu de toute grâce, notre Père est le Dieu de toute consolation (2 Co 1 v 3).

 

La Bible fait le lien entre consolation et salut.

Faut-il prier que les saints soient consolés de ne pas voir leur volonté et ambition se réaliser ? Non. Mais prier qu’ils soient consolés dans leurs épreuves et souffrances, consolés de leurs fautes et faiblesses, consolés de devoir vivre à contre courant du monde, en un mot consolés de ne pas encore voir que tout soit soumis à Jésus (Héb 2 v 8) !

Il est dans la nature même du salut d’être une consolation. C’est ce que confesse une prière de Paul : que notre Seigneur Jésus-Christ lui-même et Dieu notre Père, qui nous a aimés et nous a donné par sa grâce une consolation éternelle et une bonne espérance, console vos cœurs et les affermisse en toute œuvre et parole qui soient bonnes (2 Th 2 v 16-17).  Si je veux imiter Paul, je dois prendre en compte qu’il appuie sa prière sur une grâce préalable : aux frères pour qui il demande la consolation, Dieu a déjà donné une consolation éternelle, c’est à dire le salut. Puis Dieu les consolera au quotidien en leur appliquant tout ce que son salut contient. Ici Paul intercède pour des disciples qui sont persécutés, mais ce n’est pas la seule raison de sa prière. Elle est une prière de fond qui vise leur fermeté et leur fidélité (v 15).  Aujourd’hui aussi, même quand il n’y a pas de douleurs terribles, tout chrétien a ce besoin d’être consolé, soutenu, encouragé.

 

Prier pour la consolation de celui qui a péché.

Consolez, consolez mon peuple, parlez au cœur de Jérusalem et criez-lui que son combat est terminé, qu’elle est grâciée de sa faute (Es 40 v 1-2). Dans le peuple de Dieu les affligés nécessitent consolation, mais les pécheurs aussi. L’AT atteste abondamment que demander le pardon de Dieu c’est aussi espérer de lui une consolation. Paul écrit de faire grâce et consoler – après un blâme – le frère qui a péché mais se repent (2 Co 2 v 6-7). Que ça inspire ma prière !  La consolation la plus profonde, la seule qui soit éternelle, c’est être ‘guéri’ du grand manqué (sens du mot péché) qui provoque mal-être et mort. La réconciliation offerte par Dieu est une consolation de fond. Et puisque notre salut, déjà accordé (1 Pi 1 v 3), est également en cours (v 8) et à venir (v 5), aucun de nous n’est au-dessus du besoin de consolation.  C’est ce que comprendront aussi les incrédules encore insouciants, quand ils feront appel à Dieu. Bienheureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés (Mt 5 v 4).

 

Prier pour la consolation c’est demander un acompte du réconfort éternel.

Consolez mon peuple … criez-lui que son combat est terminé (Es 40 v 1).  Prions Dieu car il réconforte l’infidèle qui revient à Lui ou le fidèle qui souffre, en annonçant la fin du malheur. Il suscite un cri de soulagement. Les Écritures attestent que par d’innombrables délivrances Dieu ôte les peines et change les situations, dès ici-bas. Ce sont des signes de la délivrance finale qui sera consolation éternelle.  Les Écritures attestent aussi que c’est à travers beaucoup d’afflictions qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu (Act 14 v 22). Or, leur sens ultime c’est la communion au Fils (1 Co 1 v 9), amorcée quand nous avons reçu l’Esprit d’adoption (Rm 8 v 15).

Les églises du NT étaient souvent persécutées (cf. Jn 15 v 20).  D’une part, indépendamment des circonstances, je prie Dieu de réconforter mes frères ; d’autre part j’intercède en priorité pour la consolation des églises aujourd’hui persécutées dans le monde (Héb 13 v 3). Et pour ceux qui les aident, à l’exemple de Tychique, envoyé tout exprès pour consoler les cœurs (Col 4 v 8).

 

Prier pour la consolation des frères c’est demander « Dieu avec eux ».

Ne promène pas des regards inquiets, car je suis avec toi (Es 41 v 10).  Prions Dieu car il réconforte les affligés en venant se tenir près d’eux. La voix de Dieu s’élève et elle console. C’est elle, résonnant dans les Écritures, qui doit dicter le contenu de mes prières pour son peuple.  Sur elle comptait Paul : que notre Seigneur Jésus-Christ lui-même et Dieu notre Père, qui nous a aimés et nous a donné par sa grâce une consolation éternelle et une bonne espérance, console vos cœurs (2 Th 2 v 16). La présence de Celui que la prière appelle, est un acompte de la communion éternelle avec Lui. Prière de fond, elle poursuit ce qui est un besoin de fond chez tout disciple.

La consolation de fond, c’est : Dieu avec nous (Es 7 v 14). Elle apaise et assainit, elle entretient un terrain où les blessures quotidiennes ne dégénèrent pas en amertume. Elle désamorce bien des tentations. Elle contribue à la sainteté.

 

Demander la consolation c’est regarder vers l’avènement de Jésus.

Exemple.  Au deuil, le NT répond par la consolation ‘hors catégorie’ qu’est l’accomplissement du salut, l’avènement de Christ ! (1 Th 4 v 16).  Comment ma prière contribuera-t-elle à consoler ? En s’alignant sur les paroles de Dieu : tout ce qui a été écrit l’a été afin que, par l’endurance et la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l’espérance (Rom 15 v 4).

 

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