La chose la plus importante à saisir concernant la louange, c’est que sur terre le Seigneur Jésus louait Dieu son Père. Il est notre modèle tout simplement en ce qu’il le faisait. En le faisant à sa suite, nous obéissons à Dieu. Pour la louange aussi, dans le NT Dieu nous parle par le Fils (Hb 1).

(cet article fait suite à celui intitulé : Louez l’Éternel !)

 

première partie :

JÉSUS LOUAIT DIEU SON PÈRE

 

C’est Jésus le Christ qui donne le ton à notre louange.

Lui, Fils unique du Père et premier né entre beaucoup de fils, nous entraîne à sa suite pour célébrer Dieu : je publierai ton nom à mes frères, je te louerai au milieu de l’assemblée. Ces mots sont écrits dans un Psaume notoirement messianique (Ps 22) et le NT les attribue explicitement à Jésus (Hb 2 v 12). En fait c’est lui, Jésus, qui « entonne » notre louange c’est à dire qui lui donne le ton de vérité contenu dans Son alliance. Cela signifie que notre louange, bien que propre à nous, est apprise de lui. Elle est par nature un espace de sainte suivance du Christ. Ils chantent un cantique nouveau devant le trône, personne ne pouvait apprendre le cantique sinon les rachetés de l’Agneau (Ap 14 v 3), qui ont l’Esprit de Christ en eux car ils ont cru à son sang qui leur ouvre l’accès au trône de la grâce. Ainsi, louer Dieu a une dimension qui reste inaccessible au talent naturel poétique ou musical.

Le NT insiste : Jésus – victime expiatoire et souverain sacrificateur – tire notre louange comme une locomotive tire les wagons : par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange (Hb 13 v 15). C’est par lui, et non par notre créativité, que la louange est précieuse à Dieu (progresser dans notre louange ce n’est pas installer un moteur sur chaque wagon). Si les louanges sont un parfum pour Dieu, c’est parce qu’elles sont prières des saints (Ap 5 v 8). C’est du fait qu’elles sont par lui, que nos louanges plaisent à Dieu… quand nous sommes classiques et quand nous sommes créatifs, quand nous sommes triomphants et quand nous sommes accablés.

 

Tu as tiré des louanges de la bouche des enfants.

(Mt 21 v 16) Ces mots sont du Seigneur Jésus : au sujet d’enfants qui l’acclament, il réfère les auditeurs à un verset du Ps 8 pour dire que c’est Dieu qui suscite des louanges, littéralement qui leur donne forme pour lui. Plus j’ai à cœur de m’investir dans la louange de Dieu, plus je dois apprendre que, selon l’Écriture, la source première de ma louange ce n’est pas mon cœur mais c’est Dieu, par Jésus Christ. Mon cœur est une source seconde : il est une source pour que ma louange soit mon vécu et non une apparence, il n’est que second pour que tout soit de Dieu, par lui et pour lui. Dans le ciel, donc sur terre, la louange obéit à Dieu, elle résulte du fait qu’il est Dieu, et qu’il règne sur le trône. Une voix sortit du trône : louez notre Dieu, vous tous ses serviteurs, vous qui le craignez, petits et grands (Ap 19 v 5).

 

Jésus donne l’exemple d’une louange en deux directions.

Le fait que Jésus loue Dieu est, dans l’Histoire entière, le fait qui dit le mieux combien Dieu est digne de louange ! D’une part Jésus loue Dieu pour son dessein de salut : je te loue Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents et de ce que tu les as révélées aux enfants (Lc 10 v 21). Il magnifie ce que le Père veut et fait. D’autre part Jésus loue Dieu pour l’exaucement d’une prière précise, la résurrection de Lazare : Père, je te rends grâces de ce que tu m’as exaucé (Jn 11 v 41). Il rend grâces aussi en vue de l’effet que cet exaucement aura sur les témoins présents (v 42). Nous qui sommes apprentis de Jésus, nous lui ressemblerons davantage en le suivant dans ces deux directions. D’une part notre louange doit magnifier Dieu, sa pensée et son salut, cela surtout avec les mots de la Bible (exemple : en Lc 1 Marie cite Ps 103, Es 41, Ps 98, et évoque Gn 17 et 22). D’autre part notre louange doit célébrer ses interventions dans notre vécu. Ça peut être avec nos mots : tous les disciples, saisis de joie, se mirent à louer Dieu à haute voix pour tous les miracles qu’ils avaient vus (Lc 19 v 37), ça peut être avec des mots de la Bible (v 38).

 

Jésus chantait des Psaumes, c’est à dire l’Écriture.

La seule fois où la Bible rapporte que Jésus chantait, elle précise qu’il chantait les Psaumes (Mt 26 v 30). Dans le cadre de la pâque il s’agit probablement des Ps 113 à 118 et du Ps 136 qui, avant tout célèbrent le nom de l’Éternel, et ensuite chantent la foi des siens. Jésus cite plusieurs fois les Psaumes (ex. Lc 20 v 42), pour lui ils sont depuis un millénaire Écritures (24 v 44-45). Il en sera de même pour ses apôtres : chanter les Psaumes c’est chanter l’Écriture. Des Évangiles à l’Apocalypse, quand le NT mentionne le chant il le mentionne principalement comme servant l’Écriture. Cela signifie que Dieu doit être chanté d’abord tel qu’il se dépeint lui-même, et dans une moindre mesure tel que nous le ressentons. Pour cela nos chants doivent davantage citer l’Écriture, souvent textuellement.

Jésus a glorifié Dieu tel que la Bible le révèle.  En disant : tu as caché ces choses aux sages (Lc 10), ou en chantant le Ps 118 qui inclut : l’Éternel m’a châtié, Jésus a donné un exemple central mais facilement oublié : la louange honore le Dieu que la Bible fait connaître, pas un dieu qui convient aux préférences humaines.

 

 

deuxième partie :

LOUANGE, CHANT, MÉLODIE, MUSIQUE

 

Dans les textes du NT, que recouvre le mot louange ?

La majorité des louanges ne sont pas du chant.  Le NT parle souvent du chant, mais les vingt emplois du mot louange ou louer ne font qu’une fois le lien avec chanter (Act 16 v 25). La proportion est comparable pour les mots voisins, comme célébrer ou glorifier. Il ne faut pas du tout en déduire que pour le NT chanter importe peu, mais simplement que la louange à Dieu est plus souvent dite que chantée. Par exemple : Jésus prit la parole et dit : je te loue Père… (Mt 11 v 25), nous rendons grâce à Dieu… (Col 1 v 3), ils disaient d’une voix forte : l’Agneau qui a été immolé est digne… (Ap 5 v 12).

Quand le NT parle de louer Dieu, c’est le plus souvent hors réunion d’église.  Comme tout texte biblique mentionnant notre lien à Dieu (croire, aimer, porter du fruit, etc), les textes mentionnant l’action de grâce évoquent surtout la vie courante, non les réunions d’église. Parce que célébrer l’Éternel est un élan continuel : en toute circonstance, rendez grâces (1 Thess 5). Car Dieu n’éduque pas son peuple à séparer la vie entre religieux et profane, mais : si tu sépares ce qui est précieux de ce qui est vil, tu seras comme ma bouche (Jér 15 v 19). En fait, témoigner quotidiennement de Christ est de même nature que le louer : les deux reviennent à faire son éloge.

Quand le NT mentionne le chant, c’est souvent hors réunion d’église.  David a composé ses Psaumes au long des circonstances de sa vie : garde du troupeau, fuite devant la persécution, victoire, chute et repentir, etc. De même une lecture du NT montre que Dieu veut qu’on le chante au long de nos journées, sans attendre une réunion particulière. Exemple de chant hors réunion : dans la prison Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu (Act 16 v 25). Je te confesserai parmi les nations et chanterai en l’honneur de ton nom (Rm 15 v 9). Quelqu’un est-il dans la joie qu’il chante des cantiques (Jcq 5 v 13). La normale pour un chrétien est de chanter Dieu en toutes sortes de situations. Ainsi, comme les Psaumes, nos chants expriment aussi autre chose qu’une gratitude : chercher Dieu, lui dire notre peine, confesser notre foi, nous exhorter, etc.

Le NT ne mentionne pas d’instruments de musique en église.  Les harpes d’Apocalypse 5 et 14 sont au ciel pas dans les églises. Vu tout ce que l’AT dit, et pas seulement dans les Psaumes, le silence du NT sur la musique en église n’enseigne pas que Dieu l’aurait écartée. Mais ce silence a deux significations importantes. Premièrement, la mélodie n’est pas le portail d’accès à Dieu : nous avons un libre accès au sanctuaire par le sang de Jésus (Hb 10 v 19). Deuxièmement, ce n’est pas par la musique que le Saint Esprit nous remplit mais par les paroles bibliques confessées.

 

Quel rapport montre le NT entre les paroles et la mélodie ?

Quand la Bible parle de musique, c’est en rapport avec notre âme : réveille-toi mon âme, réveille-toi mon luth ainsi que ma harpe (Ps 57 v 9). La musique agit sur notre âme, pas sur Dieu. Qu’elle soit déjà composée ou qu’elle soit improvisée, la musique en église dispose nos âmes. Un peu comme l’eau chaude ouvre les pores de la peau pour que les onguents pénètrent mieux. Les mélodies ont un vrai rôle : non pas de créer une atmosphère, mais de nous faire confesser et même mémoriser la parole vivante de Christ qui, elle, doit habiter en nous. Ce n’est pas la mélodie mais bien la Parole de Dieu qui pénètre jusqu’à la séparation entre âme et esprit (Hb 4 v 12), car elle seule a régénéré notre esprit. Du moment où la musique sert la parole de vérité, l’émoi de notre âme n’est pas un problème mais une grâce : sentez et voyez combien l’Éternel est bon (Ps 34). La piété de l’Israël biblique exprimait toute sorte d’émotions.

Que gagne-t-on en ne donnant à la musique qu’une place relative ? On apprend mieux la vertu de la parole de Dieu confessée. Et on maintient l’émotionnel subordonné au spirituel, dans la crainte de Dieu. Quand quelqu’un dit que les paroles doivent primer sur la musique, il pense généralement au confort d’écoute… mais il dit quand même une chose qui est évidente dans le NT.

 

Selon le NT, le chant sert la parole de Christ, et s’appuie beaucoup sur les Psaumes.

Si nous voulons chanter par l’Esprit Saint, nous devons retenir que Jésus a indiqué l’axe que suivrait l’Esprit : il vous rappellera tout ce que moi je vous ai dit (Jn 14 v 26). Sur cette base est écrit : que la parole de Christ habite en vous avec sa richesse, instruisez-vous et avertissez-vous réciproquement, en toute sagesse, par des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels (Col 3 v 16). En quoi des psaumes chantent-ils la parole de Christ ? Soit en ce que les Psaumes et le reste de l’Écriture résultaient de l’Esprit de Christ (1 Pi 1), soit en ce que l’on mettait en chant (avec instruments) des paroles de l’Évangile. Les hymnes (chants solennels et lourds de sens) confessaient Dieu par un résumé de la foi (ex. 1 Tim 3 v 16 ou 2 Tim 2 v 11-13). Les cantiques spirituels étaient divers chants composés en Esprit et en vérité, et aussi des chants en langue. Paul écrit que chanter Dieu doit contribuer autant à notre instruction biblique (instruisez-vous et avertissez-vous par des psaumes) qu’à notre joie sous sa grâce.

 

C’est la parole de Dieu et non la mélodie qui véhicule l’Esprit Saint.

L’autre fois où Paul emploie la même suite de mots « psaumes, hymnes, chants spirituels », c’est quand il écrit d’être continuellement remplis de l’Esprit (Eph 5 v 19) et qu’il dit comment : en parlant à vous-mêmes par des psaumes (traduction littérale de : entretenez-vous) c’est à dire en s’abreuvant soi-même et mutuellement de paroles venues de Dieu. L’expression parler par des chants signifie que des paroles sont servies par une mélodie. Les paroles de chants sont vivifiantes quand elles servent la parole de Dieu. Combien il est beau de la chanter, directement (psaumes) ou indirectement (hymnes, cantiques) ! Chanter les Psaumes nous fait dire le nom de l’Éternel, son trône, sa gloire, sa création, ses délivrances, sa fidélité, nos infidélités, notre repentir, son pardon, notre reconnaissance, notre attachement, sa parole, nos abattements, notre confiance, son jugement, sa tendresse, notre soif, etc. Oui, les chanter nous maintient remplis de l’Esprit Saint !

On le sait, le Saint Esprit a fait conserver comme paroles de Dieu les Psaumes mais pas leurs mélodies : ce n’est pas en elles qu’était la vie. De même le NT, ne montrant pas d’instruments en église, ne suggère jamais que la musique véhiculerait l’Esprit Saint. La parole de Dieu possède en elle-même une vertu pour nous remplir ; prêter la même vertu à la musique est une mystique d’égarement. On n’y est pas rempli de l’Esprit mais grisé d’euphorie (Eph 5 oppose et non pas compare l’ivresse à la plénitude spirituelle ; en Act 2 ce n’est pas Luc qui parle d’ivresse mais les moqueurs). Note : dans l’épisode où Élisée prophétise avec un musicien (2 Rois 3) il le fait venir, non pour porter l’Esprit, mais pour aider son âme profondément dégoûtée par l’un des rois qui le consultent (v 13-14).

 

 

troisième partie :

RÉFLÉCHIR À LA LOUANGE D’AUJOURD’HUI

 

Jusqu’ici, cet article a relevé quasi exclusivement des faits bibliques. Appuyée sur eux, cette troisième partie essaie de réfléchir à l’évolution contemporaine de la notion de louange.

 

Le NT ne mentionne ni don de louange ni chantres.

Dieu a fait de tous les rachetés des sacrificateurs (1 Pi 2 v 9, Ap 1 v 6) pour tous le servir et tous bénir le corps. Christ a établi des charges et ministères, dans lesquels certains membres mais pas tous dirigent, enseignent, etc. Ce choix (certains membres mais pas tous), il ne l’a pas appliqué au domaine de la prière donc de la louange. Christ n’a pas établi de porte-voix de la prière en Église, donc pas de chantres. Le NT mentionne divers dons mais pas celui-là. Sans doute, de même que la Loi ne réglementait pas la manière de louer l’Éternel, le NT laisse-t-il aux églises une souplesse pour le faire avec ou sans conducteurs de chant. Seule chose écrite sur le sujet : lorsque vous vous rassemblez, chacun a-t-il un cantique, une instruction, une révélation, une langue… (1 Co 14 v 26).

Or ce verset est neutralisé quand on transfère à des équipes dites ‘de louange’ l’essentiel du chant que Dieu attend de chacun. Ce transfert n’est pas pertinent. Il est même malsain quand il est fait avec l’idée que le ‘don’ de ces équipes serait de faire venir la présence de Dieu. Si quelqu’un conduit le chant c’est une fonction pratique pour les réunions, ce n’est pas un ministère prévu dans le NT pour nous introduire auprès de Dieu (contrairement au ministère des sacrificateurs de l’ancienne alliance).

 

Quelle est l’utilité des équipes qui dirigent le chant ?

Quand un membre du corps est particulièrement enclin à célébrer Dieu, il a une influence précieuse, qu’il soit musicien ou pas. S’il l’est, et si sa piété est reconnue, l’église locale peut lui confier la formation d’une équipe qui soutiendra le chant communautaire. Mais ce n’est pas une norme dans le NT, et l’église peut chanter Dieu autrement. Si une équipe conduit la louange collective c’est une belle aide fraternelle, par laquelle Jésus donne à l’assemblée une tonalité de reconnaissance qui accorde les cœurs. Il ne faut pas l’oublier, c’est Jésus qui ‘tire’ la louange de tous ! Ainsi, même quand la qualité musicale est très élevée, l’équipe sert cette ‘traction’ et non la remplace, ce qui laisserait les autres membres spectateurs ou consommateurs. En effet, transférer totalement la louange à une équipe, et dépendre du modèle « groupes de musique », sont deux erreurs qui dénaturent la louange d’une église. Et qui réactivent l’idée de clergé, absente du NT. Si notre génération se garde de ces deux erreurs, elle aura lieu de se réjouir du large progrès de la louange qu’elle rend à Dieu. À une condition toutefois, être fidèle à l’Écriture.

 

Quel progrès est possible pour les conducteurs de louange ?

Selon le NT, Dieu veut que chacun dans le corps local exprime sa prière et ses charismes. Un conducteur du chant, quand il y en a, sert l’assemblée par un saint zèle pour Dieu. Il la sert mieux s’il prévoit de laisser ensuite place à la prière des divers membres du corps. L’idée de « concert de louange », excellente quand elle vise à toucher la cité, est néfaste quand elle formate le culte dû à Dieu par l’église locale. Favoriser la louange de tous est plus évident si on sait qu’un « CD de louange » (où nulle autre voix n’est entendue que celle des artistes) n’est pas le modèle pour une réunion d’église. L’église gagne beaucoup quand les conducteurs de louange se nourrissent, chez eux, en lisant la parole de Dieu plus encore qu’en écoutant des chants.

Globalement, le progrès sera de nourrir la louange telle qu’enseignée dans la Bible : suscitée par Dieu, alignée sur l’Écriture, à la suite de Jésus, offerte par un peuple de sacrificateurs, célébrant Dieu lui-même, disant notre reconnaissance, avec des prières non chantées, avec des chants, etc. Pas plus que les autres aspects de la vie chrétienne, le domaine de la louange ne doit échapper à l’autorité des Écritures.

 

Quel est l’enjeu principal pour la composition de nouveaux chants ?

Considérant – à tort – que les mots bibliques étaient connus au point de ne plus interpeler, notre génération croit bien faire en reformulant les choses. Mais le vrai sens du chant, le vrai bonheur de la louange, dépend d’une condition : Dieu doit être chanté tel qu’il se dépeint lui-même, et le chant doit être au service de la parole de Christ. Le NT montre cet axe, mais il est très insuffisamment suivi ces dernières décennies. D’évidence, si quelqu’un compose des chants c’est en fonction de ce qu’il croit. Mais – vu qu’on lit de moins en moins la Bible – on croit ce qu’on entend prêcher. Or de trop nombreux prédicateurs ne prêchent plus la Bible telle qu’elle est, ni Dieu tel qu’il s’est fait connaître, mais un dieu ‘redessiné’ d’après leurs expériences personnelles et, surtout, d’après ce que notre génération trouve positif. Résultat, contrairement aux Psaumes, nos chants n’expriment que certains aspects de la relation à Dieu. Le remède à cela est simple : mettre en musique des portions variées de l’Écriture elle-même.

Nous le savons, par la mélodie et la répétition, les paroles d’un chant s’impriment plus facilement en nous que les paroles d’une étude biblique. Si nos chants citent la Bible, le bénéfice sera prodigieux ! Sinon, ils façonneront en nous une piété et une doctrine qui peu à peu divergent de la vérité biblique. Et bientôt personne ou presque ne s’en rendra compte.

Je prie que Dieu donne aux auteurs de nouveaux chants assez d’amour envers l’Église pour l’entrainer dans le cercle vertueux « saintes Écritures / chant / connaissance de Dieu ». Car Dieu a mis dans la Bible son inspiration parfaite, mais n’accorde qu’une inspiration partielle à nos compositions… afin qu’elles soient assujetties à la Bible. Il y a une séduction à penser qu’en leur temps les auteurs bibliques ont formulé leur louange par l’Esprit, et que nous devrions maintenant aller plus loin en écrivant la nôtre. Ou que, pour être prophétique, le compositeur n’aurait pas à suivre les formulations de la Bible mais plutôt à innover. Rien n’est plus prophétique que le texte biblique car c’est celui du Saint-Esprit. Et il est capable d’insuffler des mélodies au service de son texte.

 

Conclusion.

Alors que la venue de Christ approche, avec la tribulation puis la gloire annoncées, nous avons besoin d’être cohérents avec Lui en gardant sa parole (Hb 2 v 1) dans la crainte de Dieu. Réfléchir à ce que la louange est dans la Bible, et à ce qu’elle n’est pas, peut nous mettre dans une position inconfortable. La bonne chose à faire est de prier. « Seigneur, entre notre désir de te suivre et la force de nos habitudes, exerce ta miséricorde envers nous et donne ta sagesse ».

 

Réflexion connexe : la Bible ne confond pas louer et adorer,  voir : Être adorateurs de Yahvé.