Regard sur une église locale. (v 1 à 8)

L’église des Thessaloniciens qui est en Dieu le Père et dans le Seigneur Jésus Christ (v 1). Paul, Sylvain et Timothée rappellent la vérité : vous êtes de cette ville (européenne) avec son histoire et sa culture, mais surtout vous êtes en Dieu (Jésus avait dit : dans la main de mon Père). C’est ainsi qu’une église locale doit être vue ! Cela produit : nous rendons continuellement grâces à Dieu pour vous tous (v 2a). Avec notre regard fixé sur la vérité, nous bénirons Dieu pour ses églises dans notre ville ; en plus de prier pour elles (v 2b).

Nous nous souvenons sans cesse, devant Dieu notre Père, de l’œuvre de foi, du travail de votre amour, et de la patience (litt.) de votre espérance en notre Seigneur Jésus Christ (v 3). Continuellement, sans cesse ! À cause d’une persécution Paul n’a pu rester guère plus de trois semaines à Thessalonique (Act 17), mais il aime tant ces nouveaux chrétiens. Il voit la foi – amour – espérance que le Père leur donne, et aussi la mise en pratique qui en découle. Aujourd’hui aussi c’est une grâce de voir la foi agir, l’amour travailler, l’espérance patienter.

Frères bien-aimés de Dieu, nous savons que vous avez été élus, car notre Évangile n’est pas arrivé jusqu’à vous en parole seulement mais en puissance, en Esprit Saint, en grande plénitude – litt. (v 4-5). À l’impact que l’Évangile a sur eux, Paul sait qu’ils sont élus de Dieu. Pour l’apôtre, le succès de son message est dû à leur élection, pas seulement à ses propres dons. Vous êtes devenus nos imitateurs et ceux du Seigneur, en recevant la parole de Dieu au milieu de beaucoup de tribulation, avec la joie de l’Esprit Saint (v 6). Ce qui marque Paul, c’est d’abord leur foi en la parole de Dieu. Ils l’ont reçue comme telle, l’ont immédiatement pratiquée, ont imité Christ. C’est pourquoi, bien que très tôt persécutés, ils ont grandi avec la joie de l’Esprit Saint.

Ainsi vous êtes devenus des modèles pour tous les croyants en Macédoine et en Achaïe (v 7). D’imitateurs qu’ils étaient, ces jeunes convertis sont vite devenus des modèles : par leur accueil de la parole de Dieu, leur apprentissage auprès des apôtres, leurs souffrances, leur joie. Des modèles aussi par leur proclamation : car la parole du Seigneur a retenti de chez vous, non seulement en Macédoine et en Achaïe, mais votre foi en Dieu s’est fait connaître en tout lieu, à tel point que nous n’avons pas besoin d’en parler (v 8). D’eux mêmes, les gens parlent de la foi en Dieu qui existe dans cette jeune église !

 

Résumé de ce qu’est une vie chrétienne. (v 9 et 10)

On raconte, à notre sujet, quel accès nous avons eu auprès de vous. La vie chrétienne commence par l’ouverture à la parole de l’Évangile (Jn 1 v 12). À Thessalonique, les envoyés de Dieu ont été reçus comme ses envoyés, et sa parole comme réellement sa parole (1 Th 2 v 13). Résultat, les gens racontent l’accueil que l’Évangile a reçu dans cette ville : c’est le premier impact de cette église.

Et comment vous vous êtes convertis à Dieu. La vie chrétienne consiste à connaître Dieu et à se donner à lui. Les Thessaloniciens se sont tournés vers Dieu, pas vers un homme ; car le contenu prêché était celui de Dieu, pas celui de Paul. Les gens racontent, non que ces Thessaloniciens ont été assez ouverts pour adopter une nouvelle philosophie, mais qu’ils se sont convertis à Dieu !

En vous détournant des idoles. La vie chrétienne implique le rejet de toute forme d’idolâtrie. Dès le début, la parole prêchée par Paul a fait apparaître le mensonge des divinités, et brisé leur emprise sur ceux qui croient Jésus. Une idole, c’est ce qui capte l’attachement et la confiance dues à Dieu (par exemple un faux dieu et ses démons, une pratique occulte, la cupidité, la perversion sexuelle). On raconte leur accueil de Dieu mais aussi – témoignage remarqué – leur abandon des autres dieux.

Pour servir le Dieu vivant et vrai. La vie chrétienne requiert une cohérence entre ce qui est cru et ce qui est fait. La réputation de cette église est qu’elle se consacre à Dieu (1 Th 4 v 1) en un comportement qui fait apparaître que Dieu est vivant (contrairement aux idoles) et vrai (au dessus des philosophies). Ce qu’on raconte c’est non seulement que ces Thessaloniciens ont changé, mais que Dieu est vivant !

Pour attendre des cieux son Fils. La vie chrétienne pointe vers une perspective céleste. À Thessalonique, le moteur de leur consécration est la personne même du Fils de Dieu qui a promis : je reviendrai (1 Th 4 et 2 Th 2). La foi, l’amour, l’espérance de cette église pointent vers un roi dont le règne n’est pas de ce monde (Jn 18). Les gens racontent que le Fils de Dieu est attendu.

Qu’il a ressuscité d’entre les morts, Jésus. La vie chrétienne c’est aimer le Jésus des Évangiles, et aimer sa venue. Ce qui retentit depuis cette église, c’est un témoignage rendu à Jésus incarné en vrai homme, et crucifié, puis ressuscité par Dieu son Père. Les gens le racontent partout : ce Jésus des Thessaloniciens est venu de Dieu, est ressuscité, et reviendra !

Qui nous délivre de la colère à venir. La vie chrétienne éclaire qu’il y a un salut déjà reçu, et une colère de Dieu contre le mal. Enseignés par Paul, les Thessaloniciens attestent la sainteté de Dieu, son jugement sur l’injustice du monde (Rm 1 v 18), et aussi son refus de toute impureté dans l’église (Col 3 v 5-6). Grâce au vécu et aux paroles de cette église, la région raconte que Jésus délivre les siens de la colère qui vient (1 Th 5 v 9).

 

Que notre ville voie un tel témoignage : Évangile, conversions, rejet d’idoles, consécration à Dieu, attente de Jésus ressuscité, salut au lieu de perdition.

 

Voir aussi  KÉRYGME : JÉSUS A-T-IL DIT QUOI PRÊCHER ?