Il nous appelle à diverses choses : au repentir, à la foi, à la sanctification… Mais la Bible montre que tous ces appels sont contenus dans un seul grand appel : il vous a appelés à la communion de son Fils. Ainsi, ce à quoi Dieu nous appelle résulte de ce par quoi il nous appelle (sa propre gloire et vertu).

 

Dieu vous a appelés à la communion de son Fils, Jésus Christ notre Seigneur.

(1 Co 1 v 9) Voilà l’appel céleste (Phil 3 v 14), le saint appel (2 Tim 1 v 9). Il retentit aussi avec d’autres mots : saisis la vie éternelle à laquelle tu as été appelé (1 Tim 6 v 12), ou : il vous a appelé des ténèbres à son admirable lumière (1 Pi 2 v 9), ou : Dieu vous appelle à son royaume et à sa gloire (1 Thess 2 v 12).

Quand nous pensons à notre appel, c’est avec ces mots-là (communion, vie éternelle, lumière, royaume) qu’il faut penser. Nous ne sommes pas appelés premièrement à tel rôle ou ministère dans l’église ou la cité, mais à la vie éternelle qui est de connaître le seul vrai Dieu et celui qu’il a envoyé, Jésus Christ (Jn 17). C’est le grand appel central. Cependant Dieu nous le décline en divers appels qui sont autant de repères successifs par lesquels il nous sensibilise à l’appel central, et aussi le prolonge.

 

L’appel central de Dieu se décline en plusieurs appels successifs.

  1. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs à la repentance (Lc 5 v 32). Appel par bonté, et par gloire : une pêche miraculeuse conduit Pierre au repentir (v 8). Cet appel-là est premier (pas toujours chronologiquement) car celui qui n’y répond pas n’est pas en état de goûter l’appel central (beaucoup d’appelés, peu d’élus, Mt 22 v 12-14). Dieu envoie Jean-Baptiste préparer le chemin du Seigneur en prêchant (Mt 3) ce que le Seigneur prêchera : repentez-vous (Mt 4). Il vise des pécheurs, comme l’indique le premier appel dans la Bible : l’Éternel appela l’homme et lui dit : où es-tu ? (Gn 3 v 9).
  1. Dieu vous a appelés au salut, à la sanctification de l’Esprit et la foi en la vérité (2 Thess 2 v 13-14). En nous appelant à la foi en la vérité (la foi en Christ crucifié et ressuscité) Dieu nous positionne comme ceux que son Esprit va sanctifier par le sang de la croix. Repentez-vous et croyez(Mc 1) : Jésus a toujours appelé les gens à croire Dieu : quand même vous ne me croiriez pas, croyez à ces œuvres (Jn 10 v 38). Il y appelle aussi ceux qui croient déjà : croyez en Dieu, croyez aussi en moi (Jn 14 v 1), je suis le chemin, la vérité, la vie (v 6).
  1. Que la paix du Christ, à laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps, règne dans vos cœurs (Col 3 v 15). La paix qu’il a donnée, la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ (Rm 5), il nous y appelle encore. Elle est notre vocation : la voix du bon berger nous est connue, et nous sécurise (Jn 10). Sa paix nous forme en un seul corps ; la paix de chaque membre avec Dieu produit la paix dans les relations entre membres, et avec quiconque (1 Co 7 v 15).
  1. Dieu ne nous a pas appelés à l’impureté mais à la sanctification (1 Thess 4 v 7). Par la vertu de Dieu, paix et amour fraternel vont avec pureté et sanctification pratique, y compris dans le domaine sexuel et professionnel. Ne pas nous livrer à une convoitise passionnée (v 5) ni à des fraudes (v 6), est une question d’appel divin et pas uniquement de résistance au diable. C’est la nature de l’appelant qui détermine le comportement des appelés.

Ces quatre appels préparent puis affermissent notre réponse à l’appel central : la vie éternelle, la communion au Fils de Dieu.

 

L’appel central de Dieu se prolonge en plusieurs appels.

  1. Bénissez, car c’est à cela que vous avez été appelés, afin d’hériter la bénédiction (1 Pi 3 v 9). Il n’est pas étonnant que Celui qui appelle par sa gloire et sa vertu, nous appelle aussi à bénir. Bénir même ceux qui nous font ou nous disent du mal. Les bénir consiste, non à dire du bien d’eux, mais à leur répercuter quelque chose de Christ, en paroles ou en gestes, et à prier pour eux. Cela, Dieu nous le commande pour nous rendre dignes de son appel (2 Thess 1 v 11).
  1. Si tout en faisant le bien vous supportez la souffrance, c’est une grâce devant Dieu, c’est à cela en effet que vous avez été appelés (1 Pi 2 v 20-21a). Jésus a annoncé aux disciples qu’en le suivant ils seraient persécutés. Or il n’est pas écrit : vous ne pourrez éviter de supporter des souffrances, mais : vous êtes appelés à cela. La suite explique : parce que Christ a souffert pour vous et vous a laissé un exemple afin que vous suiviez ses traces (v 21b). La communion à laquelle Dieu nous appelle est si précieuse que, en attendant la venue de Christ, nous ne pouvons vivre autrement que lui (Phil 2 v 10).  (un futur article traitera la souffrance)
  1. Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés (Act 13 v 2). À certains Dieu adresse un appel précis. À tous, qui sont en communion avec Christ, Dieu dit de le servir (Rm 12 v 11). Mais le NT ne dit pas qu’il adresse un appel spécial pour chaque œuvre préparée d’avance (aider, prier, témoigner, etc). On se demande trop « quel est mon appel ? » en pensant : quelle spécificité me distingue des autres ? Car même si j’ai reçu un appel précis, il ne fait ni ma place ni mon identité. Il ne remplace ni l’appel central, ni les services prescrits à tous.

Ces trois appels répercutent à autrui, et affermissent en nous, notre appel central : la vie éternelle, la communion au Fils de Dieu. Peut-être Dieu demande-t-il : où en es-tu ? Pour tout ce qu’il a prévu, celui qui vous a appelés est fidèle, et c’est lui qui le fera (1 Thess 5 v 24).