La réponse se trouve dans les textes qui mentionnent la crainte de Dieu en l’associant à une obéissance précise envers lui. Par exemple, je vous enseignerai la crainte de l’Éternel : préserve ta langue du mal (Ps 34 v 12-14). D’après ce type de verset, qui craint Dieu ? Ceux qui l’écoutent. Qui sont saisis de sa majesté et non de leur importance ; marqués par la croix et non imbus de leurs droits ; frémissants à sa parole et non à celle des hommes ; pénétrés de ce qui lui plait et non suiveurs du monde.

Cet article (catégorie 5 mn) fait suite à :  LA CRAINTE DE L’ÉTERNEL SUBSISTE À TOUJOURS

 

L’amour de Yahvé dure d’éternité en éternité pour ceux qui le craignent, qui gardent son alliance.

(Ps 103 v 17-18). Qui craint Dieu ? Ceux qui se construisent non sur leurs idéaux mais sur son alliance. C’est l’obéissance de fond. L’Éternel avait promis : je conclurai avec eux une alliance éternelle et je mettrai ma crainte dans leur cœur, afin qu’ils ne s’écartent pas de moi (Jér 32 v 40). Quand la promesse se réalise, on lit : la crainte s’emparait de chacun. De qui ? De ceux qui persévéraient dans l’alliance nouvelle (Act 2 v 42-43). C’est à dire :

Dans l’enseignement des apôtres. Dieu a prévu comment le craindre : le roi devra lire dans le livre de la loi tous les jours de sa vie afin qu’il apprenne à craindre l’Éternel son Dieu (Dt 17 v 19). Et le sacrificateur devra rassembler régulièrement les Israélites afin qu’ils entendent (la loi) et qu’ils apprennent à craindre l’Éternel (Dt 31 v 12-13). Ils ont donc chanté : heureux l’homme qui craint l’Éternel, qui trouve un grand plaisir à ses commandements (Ps 112 v 1). Et Christ a répété : si mes paroles demeurent en vous

Dans la communion fraternelle.  C’est le lieu d’une crainte commune devant le Seigneur : je suis le compagnon de tous ceux qui te craignent (Ps 119 v 63), ils me voient et se réjouissent, car je m’attends à ta parole (v 74). Cette fraternité-là prouve qu’on est bénéficiaire de l’alliance : nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères (1 Jn 3 v 14).

Dans la fraction du pain. C’est la communion au Crucifié ! Qui ne craint pas Dieu ? Celui qui met en oubli la purification de ses anciens péchés (2 Pi 1 v 9), pour qui le salut signifie que le péché n’est pas grave. Vous craindrez l’Éternel qui vous a fait monter du pays d’Égypte, c’est devant lui que vous vous prosternerez (2 Rois 17 v 36).

Dans les prières. Prier, crier à Dieu, venir sous ses ailes, être entendu de lui… c’est être de ceux qui craignent son nom (Ps 61 v 1-6). Cela inclut la louange, que malheureusement notre génération déconnecte de la crainte de Dieu. Devant sa majesté redoutable il y a abondance de joie, pas de rigolade : vous qui craignez l’Éternel louez-le, vous toute la descendance de Jacob glorifiez-le, tremblez devant lui vous toute la descendance d’Israël (Ps 22 v 24, cp Ap 19 v 5). Prétendre saisir la bonté de Dieu sans le craindre, mène à le défigurer.

 

L’œil de l’Éternel est sur ceux qui le craignent, qui s’attendent à sa bienveillance.

(Ps 33 v 18) Qui craint Dieu ? Ceux qui lui réservent leur confiance, au lieu de la mettre dans les moyens reconnus de tous (v 17). Révérer le Très-Haut inclut de compter sur lui ! (Ps 147 v 11). Dans le contexte d’Ap 11 v 18, « ceux qui craignent ton nom » le font au lieu de craindre les menaces des nations. Une telle confiance en Dieu est un témoignage aux yeux de tous : combien est grande ta bonté que tu tiens en réserve pour ceux qui te craignent, qui se réfugient en toi, en face des humains. (Ps 31 v 20).

 

La crainte de l’Éternel c’est haïr le mal. 

(Prov 8 v 13) Le verset continue : l’arrogance et l’orgueil, la voie du mal, et la bouche perverse, voilà ce que je hais. Aux membres de Christ, Dieu redit : haïssez le mal (Rm 12 v 9). Je vous enseignerai la crainte de l’Éternel : préserve tes lèvres des paroles trompeuses (Ps 34 v 12-14). Il en existe de toutes sortes, les plus menteuses étant celles qui tordent l’Écriture et ainsi égarent les saints et trompent les perdus. Réponse de Dieu : si tu me craignais, si tu acceptais la correction (Soph 3 v 7). Consigne donnée en un temps de réveil : vous agirez dans la crainte de l’Éternel, vous avertirez vos frères concernant ses prescriptions (2 Chr 19 v 9-10).

Cette crainte exclut la volonté de dominer les frères (Néh 5 v 15). Elle implique de pratiquer à la fois ce que beaucoup trouvent irréalisable (soumettez-vous « les uns aux autres » dans la crainte de Christ, Eph 5 v 21) et ce qui est facile (tu honoreras la personne du vieillard, tu craindras ton Dieu, Lv 19 v 32).

 

Craignez l’Éternel et servez-le en intégrité et en vérité, ôtez les dieux qu’ont servis vos pères.

(Jos 24 v 14) Exemple d’idole : la cupidité. Même atténuée, elle produit une approche mercantile des relations dans le peuple de Dieu (de ton frère tu ne tireras ni intérêt ni usure, tu craindras ton Dieu, Lv 25 v 36, cp 1 Tim 6 v 5). Autre idole : la convoitise sexuelle. Selon Abraham, elle est incompatible avec la crainte de Dieu (Gn 20 v 11). Autre idole, très populaire : l’apparence physique. La beauté est vanité, la femme qui craint l’Éternel est celle qui sera louée (Prov 31 v 30).

 

Qui craint Dieu ? Ceux qui gardent l’alliance, et haïssent le mal. Pour cela, nous avons reçu l’Esprit Saint qui, sur le Messie même, a été Esprit de crainte de l’Éternel (Es 11 v 2).