C’est l’Éternel qui déclare cela. Moi seul je suis Dieu ; moi je fais mourir, et je fais vivre ; je blesse, et je guéris (Dt 32 v 39).  Il faut l’admettre, le salut est offert à des rebelles par Celui qui les a d’abord mis sous une sentence de mort. D’où ce verset : nous sommes aux uns odeur de mort, aux autres odeur de vie (2 Co 2 v 16).

 

Tous meurent en Adam.

(1 Co 15 v 22)  Après que Christ soit venu, le NT rappelle encore la mortalité étendue à tout humain, même sauvé. Cet Adam que Dieu a fait (Mt 19 v 4), est-il mort d’une ‘loi de la nature’ ? Non. C’est Dieu qui a annoncé la mort, comme sanction divine : le jour où tu en mangeras (de l’arbre que je t’ai défendu), tu mourras (Gn 2 v 17, 3 v 11). À partir d’Adam, tout humain meurt de la même cause : la rétribution de Dieu sur le péché. En survolant la vie des neuf premiers pères, de tous (sauf d’Hénoc) la Bible répète : puis il mourut (Gn 5). Elle le redit de Noé, père de l’humanité post déluge (Gn 9 v 28).

Cela martèle une chose : c’est par le décret de Dieu que les humains sont mortels. Ceux qui meurent ‘normalement’. Ceux qui meurent de châtiment collectif : moi je fais venir le déluge sur la terre pour détruire toute chair (Gn 6 v 17), Jésus le rappelle pour annoncer une chose comparable (Lc 17 v 26-30). Ceux qui meurent de sanction individuelle : ce qu’Onan faisait était mauvais aux yeux de l’Éternel, qui le fit mourir (Gn 38 v 10).

 

Jésus insiste, Dieu est le vrai maître de la mort.

Craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne ; oui vous dis-je, c’est lui que vous devez craindre (Lc 12 v 4-5). Puis, concernant ceux que Pilate a massacrés, ceux sur qui une tour est tombée, Jésus assure qu’ils n’étaient pas plus coupables que d’autres. Il implique que tous sont coupables puisqu’ils périssent : si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous pareillement (Lc 13 v 1 à 5). Cet impératif de repentance confirme aux auditeurs un rapport entre rester dans leur péché et mourir ; et confirme l’odieuse gravité du péché. Même quand il n’y a pas relation directe entre un décès et une souillure particulière, c’est par Dieu que tout humain meurt.

Que des hommes et le diable puissent causer la mort, la Bible l’intègre complètement, mais n’en fait pas la cause première. Le premier c’est Dieu, c’est lui qui a décidé la mort physique et spirituelle comme salaire du péché. La mort n’est pas une conséquence autogène de la rupture, une conséquence qui se produirait d’elle-même. Par exemple, le soleil produit lumière et chaleur ; quiconque s’en prive subit des dommages, mais le soleil n’y est pour rien car il est une énergie impersonnelle. Ce n’est pas du tout ainsi que Dieu se présente. Moi, je fais mourir.

 

Concernant mort et malheurs, Dieu dit : je fais.

La Bible le répète partout. Précisant que c’est à cause du péché, et que c’est soit pour condamner soit pour alerter, Dieu dit : je fais, je ferai venir le malheur. Avec ce seul verbe, c’est écrit plus de 120 fois. S’y ajoutent d’autres verbes : il frappe de mort et de plaies, il envoie des calamités, il livre entre les mains des ennemis, etc. Au total donc, c’est écrit environ 300 fois que mort et malheurs viennent de Dieu (sans compter les versets disant qu’il juge et châtie, AT : 270, NT : 170). Parce que le NT focalise sur le salut faisant qu’on ne périt pas, il se contente de rappeler sobrement (ex. 1 Co 10 v 5) que Dieu frappe, jusqu’à la fin. Ainsi, c’est l’Agneau qui ouvre les sceaux déclenchant, entre autre, la mort d’un quart des hommes, par épée, famine, peste (Ap 6 v 8).

 

Quelques exemples parmi plus de 300.

AT : l’Éternel frappa de grandes plaies le Pharaon et sa maison, à cause de l’affaire de Saraï (Gn 12 v 17).  NT : un ange du Seigneur frappa Hérode parce qu’il n’avait pas donné la gloire à Dieu, et il expira (Act 12 v 23).  AT : l’Éternel frappa le peuple, parce qu’ils avaient fait le veau d’or (Exd 32 v 35).  NT : c’est à Dieu que tu as menti ; Ananias entendit ces paroles, tomba et expira (Act 5 v 5).  Ne l’ignorons pas, le célèbre verset : si mon peuple s’humilie, prie… (2 Chr 7 v 14) est précédé de : quand je ferme le ciel et qu’il n’y a pas de pluie, quand j’envoie la peste parmi mon peuple (v 13).  De même Jésus dit : je ferai mourir de mort (les enfants d’une fausse prophétesse) (Ap 2 v 23).

L’Éternel explique : je fais venir le malheur sur Jérusalem (Jér 19 v 15), épée, famine, et peste car ils n’ont pas écouté mes paroles (Jér 29 v 17, 19). Et annonce : je ferai monter contre Babylone un rassemblement de grandes nations (Jér 50 v 9). Son but final est loin d’être le même pour Jérusalem que pour Babylone, mais dans les deux cas c’est Dieu qui fait. Quand donc Jésus dit : il y aura des guerres, de grands tremblements de terre, par endroits des pestes et des famines (Lc 21 v 11), il ne dit que ce que son Père avait dit. Il en parle avec la conception biblique du malheur, pas avec une conception où Dieu n’y est pour rien. Arrive-t-il un malheur dans une ville sans que l’Éternel en soit l’auteur ? (Am 3 v 6).

 

Dieu frappe pour condamner les uns, et pour arrêter les autres.

L’Éternel m’a rendue désolée et souffrante tout le jour (Lam 1 v 12-13). Ce n’est pas volontiers qu’il afflige (3 v 33), mais en voici le fruit : venez, retournons à l’Éternel, car lui a frappé, et il pansera nos plaies (Os 6 v 1). Chose admirable, pour les fidèles en Israël le fait que Dieu soit maître de la mort et du malheur, est une consolation. Par exemple David : que je tombe entre les mains de l’Éternel, pas des hommes (1 Chr 21 v 13).

En lisant la Bible nous trouvons des centaines de versets où Dieu frappe. Si, des centaines de fois, notre cœur censure le texte en disant « ce n’est pas le Dieu auquel je crois », c’est refuser de voir combien le péché est répugnant à Dieu. Immonde au point d’être sanctionné de mort, et de n’être effaçable que par la mort de son propre Fils. Lui-même rappelle que l’Éternel avait annoncé : je frapperai le berger (Mt 26 v 31). Là il prouve son amour envers nous (Rm 5 v 8).

 

Cet article est prolongé par :  QUAND UN MALHEUR ARRIVE, SUFFIT-IL DE DIRE QUE DIEU PERMET ?

Voir aussi :  QUE SIGNIFIE : « LE DIABLE AVAIT LE POUVOIR DE LA MORT » ?

 

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